Vaccins

Les vaccins, où en êtes-vous ?

Chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018, les vaccinations contre la diphtérie, la poliomyélite, le tétanos, l’Haemophilus b, l’hépatite B, la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le pneumocoque et le méningocoque sont obligatoires.

La vaccination contre 11 maladies est obligatoire pour les enfants de moins de deux ans nés depuis le 1er janvier 2018. En pratique, 10 injections suffisent pour effectuer les 11 vaccinations obligatoires, qui peuvent s’effectuer en 6 rendez-vous, rappels compris, entre la naissance de l’enfant et ses 18 mois.

Protéger la collectivité :

Se faire vacciner, c’est se protéger soi, mais aussi protéger ceux qui nous entourent. Plus une collectivité compte de personnes vaccinées, plus elle évite les risques d’épidémies. La vaccination permet de sauver des millions de vie chaque année et aide à éliminer des maladies dans de nombreuses régions du monde.

Qu’est-ce que ça veut dire « être à jour »?

« Être à jour » c’est avoir reçu les vaccins nécessaires en fonction de son âge et avec le bon nombre d’injections pour être protégé.

 

Si mes vaccins ne sont pas « à jour »?

Il n’est pas nécessaire de tout recommencer, il suffit de reprendre la vaccination au stade où elle a été interrompue. On parle de « rattrapage ».

 

BCG tuberculose : La vaccination contre la tuberculose est recommandée à partir de 1 mois et jusqu’à l’âge de 15 ans chez certains enfants exposés à un risque élevé de tuberculose.

Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite

Les rappels de l’adulte sont recommandés à âges fixes soit 25, 45, 65 ans et ensuite tous les dix ans.

 

Coqueluche

Le rappel coqueluche se fait à 25 ans. Les futurs parents sont particulièrement concernés, car la vaccination protège les nourrissons de moins de 6 mois dont la vaccination n’est pas complète.

 

Il est recommandé à l’adulte non vacciné contre la coqueluche de substituer une fois un complexe associé Diphtérie-Tétanos-Polio-Coqueluche lors du rappel décennal. L’immunité conférée par le vaccin ne dure qu’une dizaine d’années, d’où la nécessité de faire des rappels chez les adolescents et les adultes, surtout dans une stratégie de cocooning lors de la naissance d’un enfant dans une famille.

 

Hépatite B

Si la vaccination n’a pas été effectuée au cours de la première année de vie, elle peut être réalisée jusqu’à 15 ans inclus. À partir de 16 ans, elle est recommandée uniquement chez les personnes exposées au risque d’hépatite B. :

- ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples ;

- usagers de drogues injectables ;

- susceptibles de recevoir des transfusions ou des médicaments dérivés du sang (hémophiles, dialysés, insuffisants rénaux, etc.) ;

- candidats à une greffe d’organe, de tissu ou de cellules ;

- détenus ou anciens détenus en prison ;

- entourage ou partenaires sexuels d’une personne infectée par le virus de l’hépatite B ou porteuse chronique de l’antigène HBs.

 

Pneumocoque

Au-delà de 24 mois, cette vaccination est recommandée dans des situations particulières.

 

Méningocoque C

À partir de l’âge de 12 mois et jusqu’à l’âge de 24 ans inclus, une dose unique est recommandée pour ceux qui ne sont pas déjà vaccinés.

 

Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR)

Pour les personnes nées à partir de 1980, être à jour signifie avoir eu deux doses de vaccin. Le rappel du vaccin contre la Rougeole-Oreillons-Rubéole est nécessaire jusqu’à 31 ans.

 

Papillomavirus humain (HPV)

La vaccination est recommandée chez les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans avec un rattrapage jusqu’à 19 ans inclus. La vaccination est proposée aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) jusqu’à l’âge de 26 ans.

 

Grippe

La vaccination est recommandée chaque année pour les personnes à risque y compris les enfants à partir de 6 mois, les femmes enceintes et pour toutes les personnes âgées de 65 ans et plus. La vaccination est également recommandée aux personnes en contact étroit avec des nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe grave : cardiopathie congénitale, déficit immunitaire congénital, maladie pulmonaire, maladie neurologique ou neuromusculaire, ou affection de longue durée (ALD).

Zona

La vaccination est recommandée chez les personnes âgées de 65 à 74 ans inclus.

Les maladies spécifiques :

Varicelle : la vaccination d’adolescents qui n’ont jamais attrapé de varicelle peut se faire entre 12 et 18 ans.

Fièvre jaune : La vaccination est simplifiée; elle reste nécessaire aux résidents du département de la Guyane âgés de plus de 12mois uniquement.

 

Hépatite A : Pour les personnes atteintes de mucoviscidose ou d’une maladie chronique du foie et pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Une vaccination rapide peut être également recommandée pour l’entourage familial d’une personne atteinte d’hépatite A, ou vivant sous le même toit que cette personne. La vaccination est également recommandée au sein d’une communauté en situation d’hygiène précaire, lorsqu’il existe un cas d’hépatite A.

 

La femme enceinte :

La vaccination permet de protéger la femme enceinte et l’enfant à naître de maladies potentiellement graves comme la coqueluche, la grippe, la rougeole, la rubéole, ou encore la varicelle.

 


 

Les vaccins recommandés aux voyageurs :

 

Si vous souhaitez vous rendre à l’étranger, vous pouvez vous rendre chez votre médecin traitant, dans un service de médecine des voyages ou dans un centre de vaccinations internationales.

N’oubliez pas de prendre avec vous votre itinéraire de voyage, votre carnet de vaccination ou votre carnet de santé, même s’il est ancien !

Certains vaccins comme ceux contre la typhoïde, la rage, la leptospirose, l’encéphalite à tiques sont recommandés dans certains pays, en particulier lorsque les conditions de séjour sont « aventureuses », dans des zones rurales ou forestières, dans des régions isolées ou dont l’hygiène est précaire, etc.

D’une manière générale, la vaccination contre l’hépatite A est fortement recommandée pour tout séjour dans un pays à bas niveau sanitaire.

Des vaccins sont exigibles pour l’entrée dans certains pays, comme par exemple, le vaccin contre la fièvre jaune pour un voyage dans une zone intertropicale d’Afrique ou d’Amérique du Sud, ou le vaccin contre la méningite à méningocoque pour les pèlerins se rendant à la Mecque.

Anticiper votre départ, n’attendez pas le dernier moment pour vous faire vacciner, méfiez-vous des ruptures de vaccins. De plus certains vaccins ne se font que dans des centres de vaccinations internationales ou des centres agréés pour la vaccination contre la fièvre jaune.

Le fait de s’y prendre à l’avance permet d’être sûr d’être vacciné assez tôt pour être protégé lorsque l’on arrive dans le pays concerné.


 

Conseils :

  • Retirer votre vaccin de sa pochette isotherme de transport.

  • Placer votre vaccin dans votre réfrigérateur, sur l'étagère la plus fraiche du réfrigérateur, jusqu'à la date d'administration.

  • Ne jamais le déposer contre les parois, ni sur les étagères de la porte du réfrigérateur.

  • Retirer le vaccin du réfrigérateur au maximum 1 heure avant l'injection.

  • Pour les vaccins vivants atténués, toute rupture de la chaine du froid, même brève, inactive le vaccin.

 

Les épisodes infectieux mineurs, l'asthme, l'eczéma, les dermatoses chroniques, les affections chroniques cardiaques, respiratoires, rénales, hépatiques, les séquelles neurologiques, le diabète, la malnutrition, la prématurité ne constituent pas des contre-indications aux vaccinations.

 

Le calendrier de vaccination est à respecter scrupuleusement, il évite l’association fortuite de vaccins et permet d’obtenir une meilleure efficacité du vaccin.

  • Tous les vaccins inactivés peuvent être administrés en même temps ou à n'importe quel intervalle de temps.

  • Un vaccin vivant peut être administré en même temps qu'un vaccin atténué ou à n'importe quel intervalle de temps.

  • Plusieurs vaccins vivants doivent être soit administrés le même jour, soit administrés à un intervalle minimum de 1 mois. En effet, l'administration non simultanée mais rapprochée de deux vaccins vivants viraux pourraient diminuer la réponse immune (rougeoleoreillonsrubéolefièvre jauneBCG, polyomyélite oral, rotavirusvaricelle...)

 

 

Pour en savoir plus :

 

 

Tiphaine, Docteur en pharmacie